Cette très belle ferme brabançonne de type "ferme en carré" est l'un des derniers complexes agricoles à l'entrée de la ville, les autres ayant été détruits.
Le site comprend plusieurs particularités architecturales toujours existantes, telles que :
- dans l'étable, présence d'une pierre millésimée 1757 ;
- dans la cave : remploi d'une dalle funéraire du XVIIème siècle comme montant de porte ;
- la grange millésimée de 1838, d'une qualité architecturale remarquable ;
- un ancien fournil (XVIIème siècle) ;
- une cour intérieure pavée ;
- une porte cochère encadrée de pierre bleues.
Le nom de "WILLAMBROUX" est celui d'une ancienne famille nivelloise, dont l'un des membres fut échevin : Henri WILLAMBROUX († 1451).
C'est à cet endroit que se trouvait, début du XIIIème siècle, la léproserie où œuvra Ste-Marie d'Oignies, figure remarquable de l'histoire religieuse de nos régions et de l'histoire de Nivelles. Très connue et très souvent citée, elle s'est vouée au service des lépreux, avant de se retirer au monastère d'Oignies.
La ferme est mentionnée dans la dotation de la léproserie de Willambroux, rattachée à la
"Maison de la Charité" de Nivelles. Elle en constituait le principal revenu car la ferme se louait. On mentionne également la construction, en 1627, de bâtiments provisoires ("Les huttes") , en face de la ferme, pour abriter les pestiférés.
Plus tard, la ferme fut le berceau de la famille Mercier, dont est issu le Cardinal Mercier (né à Braine-l'Alleud en 1851).
Plus proche de nous, lors de l'extension du Shopping Nivelles, la société Wereldhave voulut raser la ferme et ses dépendances mais suite à un arrêt du Conseil d'Etat, le projet fut abandonné.
Le nouveau complexe
L'initiative de ce projet immobilier émane d'un couple de Nivellois, tombés amoureux de cet endroit et qui a décidé d'y réaliser un investissement important pour en permettre une renaissance qui le réhabilitera mais en fera aussi un pôle d'attraction pour Nivelles et ses environs.
Le nouveau complexe sera aménagé dans un cadre de verdure autour du concept "vintage chic" et comprendra :
- quatre commerces, principalement dans le secteur de la décoration ;
- un salon de thé "cosy" ;
- un restaurant style "Atelier rétro" ;
- deux salles de séminaire (au-dessus du restaurant) ;
- une salle polyvalente pouvant accueillir 130 places assises ou 400 places debout, qui servira principalement pour les fêtes le week-end mais pourra être utilisée également en semaine pour des expositions, des cours de danse, etc ;
- sept chambres d'hôtes avec vue sur cour ;
- un jardin d'hiver dans la cour ;
- le logement des exploitants ;
- des emplacements de parkings en suffisance (aucun stationnement sur la voie publique ne sera toléré).
La réaffectation de cette ancienne ferme laissée à l'abandon et les aménagements projetés permettront en conséquence la mise en valeur et la conservation de cet ensemble architectural.
Ce nouveau pôle constituera l'une des étapes qui relie le centre-ville au Shopping Nivelles.
En termes de mobilité, sont également prévus :
- la réhabilitation d'un sentier le long du cours d'eau "La Samiette", créant de la sorte une liaison piétonne entre le quartier Sainte-Barbe et celui du Panier Vert.
- une piste cyclable mixte (vélos et piétons) le long de la chaussée de Mons.
Enfin, il est à noter que, suivant les prescriptions du permis octroyé par le Collège, une intervention archéologique (par les services du SPW) se déroulera sur le site préalablement aux travaux.
Le Collège communal se réjouit qu'après avoir été à l'abandon pendant de nombreuses années, la ferme de Willambroux fasse l'objet d'un beau projet de rénovation tourné vers des activités modernes tout en respectant le patrimoine architectural de l'ensemble du site.
Valérie De BUE,
1ère Echevine en titre,
Députée wallonne
Pierre HUART,
Bourgmestre
en charge de l'Urbanisme et de la Mobilité